+Tags Au Grand Palais
Une fois cette minuscule porte H repérée,
l’exposition «Tag au Grand Palais» se trouve dans une salle à l’étage encore
jamais ouverte. Un long hall avec pierres et parpaings apparents. «Quand
je suis venu l’aménager, il y a trois semaines, raconte Tarak, ancien
régisseur de la Fonderie
Métro. Le dispositif de l’exposition est tel qu’on a l’impression d’être dans une station de métro, debout dans une rame avec, de chaque côté, un quai où quatre rangées de couleurs vous en mettent plein la vue. Il y a les tags (signatures) de soixante pionniers américains (Cornbread, Taki 183, Stayhigh 149, Rammelzee Seen, Quik, Blade, Toxic, Joneone…), d’une vingtaine de pointures mondiales (le Brésilien Nunca, l’Islandais Fridrick, le Néerlandais Shoe…) et puis les Français, en nombre, tous styles et générations confondus.
Jean Baudrillard est l'une des figures
pédagogiques de référence des activistes du mouvement du 22 mars . Des années
plus tard, Baudrillard déclarera :
« On passait de l'histoire
transcendante, la grande Histoire, à une sorte de contre-histoire. On
descendait vers l'anodin et la banalité qui devenaient des objets dignes
d'intérêt sur le plan historique (…) On était déjà redescendu de l'Histoire,
des grands mouvements sociaux et historiques. Et finalement, sous ses airs un
peu bénins, cette plongée dans la vie quotidienne, même si je n'aime pas
beaucoup ce terme qui est un peu réducteur, c'était quand même une espèce de
révolution. En fait, plutôt une involution par
rapport à l'Histoire. On descendait de la transcendance de
l'Histoire dans une espèce d'immanence
de la vie quotidienne, et à travers elles toutes ces choses telles que la
sexualité qu'on avait largement oubliées dans l'idéalisme
historique. »
ll disait en toute chose : "Je ne
trouve pas mes solutions dans la loi".
Donc la vie de Jean Baudrillard, c'est
aussi l'engagement social de son insolence contre les académismes, sous la
forme d'une véritable attaque contre le pouvoir (en toute chose) par l'attaque
de sa pensée elle-même, qui s'effectue souvent comme un accident culturel.
Autant de malentendus à la périphérie en résultent. En fait, tous ses choix de
réserve et le radicalisme de son œuvre sont liés, la liberté de sa pensée étant
sa puissance (qu'il put la pousser à ses limites) - et la forme intellectuelle
de son activisme donnant corps à son œuvre, y compris dans sa beauté (si on lui
en concède).
La Société
du spectacle est un essai de Guy Debord publié
en 1967. Il est
composé de 221 paragraphes divisés en 9 chapitres.
La phrase d'ouverture est un détournement
de la phrase d'ouverture du Capital
de Karl Marx :
« La richesse des sociétés dans
lesquelles règne le mode de production capitaliste s'annonce comme une
"immense accumulation de marchandises". » (première phrase de
Marx) La
Société
« Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions
modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. »
(première phrase de
Le livre est agencé comme un essai politique utilisant
la forme de la thèse, et non comme un ouvrage de philosophie, dont
il dit qu'elle doit trouver sa réalisation et non plus sa discussion, pour
reprendre le mot de Marx. En cela il expose son sujet de manière affirmative
plutôt que discursive, il ne cherche pas à démontrer, ou même à convaincre,
mais à montrer.