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Hédo
27 mars 2009

+Tags Au Grand Palais

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Une fois cette minuscule porte H repérée, l’exposition «Tag au Grand Palais» se trouve dans une salle à l’étage encore jamais ouverte. Un long hall avec pierres et parpaings apparents. «Quand je suis venu l’aménager, il y a trois semaines, raconte Tarak, ancien régisseur de

la Fonderie

, l’ex-squatt de graff de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), il y avait encore des fientes de pigeon partout.»

Métro. Le dispositif de l’exposition est tel qu’on a l’impression d’être dans une station de métro, debout dans une rame avec, de chaque côté, un quai où quatre rangées de couleurs vous en mettent plein la vue. Il y a les tags (signatures) de soixante pionniers américains (Cornbread, Taki 183, Stayhigh 149, Rammelzee Seen, Quik, Blade, Toxic, Joneone…), d’une vingtaine de pointures mondiales (le Brésilien Nunca, l’Islandais Fridrick, le Néerlandais Shoe…) et puis les Français, en nombre, tous styles et générations confondus.

Jean Baudrillard est l'une des figures pédagogiques de référence des activistes du mouvement du 22 mars . Des années plus tard, Baudrillard déclarera :

« On passait de l'histoire transcendante, la grande Histoire, à une sorte de contre-histoire. On descendait vers l'anodin et la banalité qui devenaient des objets dignes d'intérêt sur le plan historique (…) On était déjà redescendu de l'Histoire, des grands mouvements sociaux et historiques. Et finalement, sous ses airs un peu bénins, cette plongée dans la vie quotidienne, même si je n'aime pas beaucoup ce terme qui est un peu réducteur, c'était quand même une espèce de révolution. En fait, plutôt une involution par rapport à l'Histoire. On descendait de la transcendance de l'Histoire dans une espèce d'immanence de la vie quotidienne, et à travers elles toutes ces choses telles que la sexualité qu'on avait largement oubliées dans l'idéalisme historique. »

ll disait en toute chose : "Je ne trouve pas mes solutions dans la loi".

Donc la vie de Jean Baudrillard, c'est aussi l'engagement social de son insolence contre les académismes, sous la forme d'une véritable attaque contre le pouvoir (en toute chose) par l'attaque de sa pensée elle-même, qui s'effectue souvent comme un accident culturel. Autant de malentendus à la périphérie en résultent. En fait, tous ses choix de réserve et le radicalisme de son œuvre sont liés, la liberté de sa pensée étant sa puissance (qu'il put la pousser à ses limites) - et la forme intellectuelle de son activisme donnant corps à son œuvre, y compris dans sa beauté (si on lui en concède).

La Société

du spectacle est un essai de Guy Debord publié en 1967. Il est composé de 221 paragraphes divisés en 9 chapitres.

La phrase d'ouverture est un détournement de la phrase d'ouverture du Capital de Karl Marx :

« La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste s'annonce comme une "immense accumulation de marchandises". » (première phrase de Marx)
« Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. » (première phrase de

La Société

du Spectacle)

Le livre est agencé comme un essai politique utilisant la forme de la thèse, et non comme un ouvrage de philosophie, dont il dit qu'elle doit trouver sa réalisation et non plus sa discussion, pour reprendre le mot de Marx. En cela il expose son sujet de manière affirmative plutôt que discursive, il ne cherche pas à démontrer, ou même à convaincre, mais à montrer.

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