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Hédo
8 octobre 2012

hédo imagerie de l’instant.

JM salaun 

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JM salaun

Debout, devant la toile blanche, je vis mes souvenirs. La couleur apparaît, dominante, par couches successives je construis les fondations, de ce que deviendra la peinture. Les couleurs se juxtaposent, s’effleurent, forment l’histoire d’un futur. Il s’agit maintenant de bâtir. Les lignes, les carrés, les croix, les signes viennent se poser sur le fond de la toile, afin de créer les détails et les événements qui suscitent l’imagination, le rêve, la création que chacun possède en soi. Ainsi, la peinture petit à petit appartient à l’esprit de celui qui la regarde. Je deviens le promoteur de l’imagination, de la curiosité, de la sensibilité et l’émotion, plus que de l’intellect qui demande toujours pourquoi. Je donne une image, pleine de petites choses, de petits détails qui sont des indices que chacun peut interpréter « libre aimant ». Je ne traduis pas le visible, je le rends visible pour qui sait le regarder. C’est à vous de voir…

Funambule, éternel équilibriste, la peinture est mon langage debout accroché à la ligne.
J’avance au milieu du vertige proche du vide. La couleur est mon paysage, mon souffle, haletante, calme, suffocante, contradictoire, emprise de doute, fragile, sensible et forte… La matière donne vie, vibration, respiration, vérité, éternité…
La fusion complexe de la ligne serait comme un battement de cœur que je transmettrais à la toile, fort de lui donner vie ; énigme à la création, la simplicité ne pourra que renforcer cette «réalité abstraite».

Ma main parcourt la toile de lin, découverte de la pensée, imagerie de l’instant.
Elle caresse et façonne les pigments, afin de donner corps à la pierre, de donner vie à la lumière.
Doucement, la construction s’élabore, la profondeur émerge, l’intimité se dévoile, elle prend forme …
La peau du tableau se laisse regarder, se découvre au regard, pudeur captive, libérée des limites de l’espace blanc originel, frémissante, elle trace son chemin, elle signe le creux de ma main …

 

Des mouvements, d’une main qui rêve de peindre le rêve pendant que l’autre sème les couleurs sur le voile de la toile, donnent naissance à l’image que chacun dans son jardin cultive et entretient.
Le travail du peintre est avant tout manuel, les mains sont nos regards, laissons les voyager, errer librement en toute simplicité. Notre corps et notre sensibilité sont là pour accompagner le geste dans sa créativité.

 

Bon voyage
J.M SALAÜN

 

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