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Hédo
21 mars 2009

Percevoir le savoir et la volonté des puissances.

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La mantique [μαντικ τέχνή / mantikê tékhnê] est à l'origine le nom qui a été donné dans la Grèce antique à l'art du pronostic.

La croyance des anciens grecs en la possibilité de prédire l'avenir provint de l'idée que les dieux, de préférence quand on les priait, accordaient régulièrement des révélations par l'intermédiaires d'augures. Ces croyances furent partagées par les Romains et subsistèrent jusqu'à la fin du paganisme. Au fil du temps, l'art divinatoire s'enrichit de nouvelles pratiques. Aussi, par extension, le terme mantique fut utilisé pour désigner un ensemble de disciplines ayant pour objectif la perception de la volonté d'entités supérieures pour guider l'action humaine. Il faut distinguer :

-la mantique inductive, qui perçoit le savoir et la volonté des puissances supérieures de manière directe.

-la mantique intuitive, qui essaie de percevoir le savoir et la volonté des puissances supérieures à travers certains éléments censés révéler des phénomènes ; ainsi les tarots constituent une variante moderne de la mantique intuitive.

Pour Cicéron, comme pour tous les anciens, la question primordiale en morale est celle du souverain bien. Quel est notre bien suprême ? Qu’est-ce qui fait la valeur et le but de la vie ? Quelle est la fin dernière à laquelle doivent se subordonner les fins particulières de nos actes ?

« Toute l’orientation de notre vie, tout l’ensemble et les détails de notre conduite dépendent de la réponse qui sera donnée à cette question. (Acad. I, 2, 43) »

À cela rien d’étonnant.

« Ce principe, une fois établi, fixe tous les autres. En toute autre matière, l’oubli et l’ignorance ne sont préjudiciables que dans la mesure de l’importance des questions qui nous échappent. Mais ignorer le souverain bien, c’est se condamner à ignorer toute la loi de notre vie, c’est courir le grave danger de se mettre hors d’état d’apprendre dans quel port on pourra chercher asile. En revanche, quand de la connaissance des fins particulières des choses on en est venu à comprendre quel est le bien par excellence ou le comble du mal, notre vie a trouvé sa voie et l’ensemble de nos devoirs leur formule précise. (De fin, V, 6) »

« Et où faut-il chercher la solution de ce problème du souverain bien ? Dans cette partie de l’âme où résident la sagesse et la prudence et non dans celle qui est le siège de la passion et qui constitue la partie la plus débile de l’âme. (De fin, II, 34) »

 De la divination

Il est beaucoup plus explicite sur la foi que mérite la divination. L’ouvrage qui porte ce titre est le plus original qu’il ait écrit. Bien qu’il y discute les opinions des stoïciens, on sent qu’il est ici sur son terrain, qu’il a vu fonctionner sous ses yeux la religion romaine, qu’il a été augure, et qu’il sait ce qu’il faut croire des révélations divines. Cet ouvrage, ainsi que le troisième livre de

la Nature

des Dieux, a été le grand arsenal où les chrétiens puisaient des arguments contre le polythéisme.

 « O tempora ! O mores ! » - « Quelle époque (vivons-nous) ! Quels mœurs ! » (Catilinaire, I)

« Qui échange son labeur contre de l’argent se vend lui-même et se place de lui-même dans les rangs des esclaves. »

« Potestas in populo, auctoritas in Senatu » - « Le pouvoir est dans le peuple, l'autorité dans le Sénat » (Les Lois, 3, 12)

« Arma togae cedant! » - « Que les armes s'effacent devant la toge » (2e Philippique, VIII)

« Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ? » - «  Jusqu'à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? » (Catilinaire, I, 1)

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