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Hédo
3 juillet 2009

hedo caligo

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Werner Sombart est un économiste et sociologue allemand né le 19 janvier 1863 et mort le 18 mai 1941. Il est le chef de « la jeune école historique » et l'un des chercheurs en sciences sociales européens les plus remarquables du premier quart du XXe siècle.

Né à Ermsleben, dans le Harz, en Allemagne, fils d'un riche homme politique libéral, industriel et propriétaire foncier, Anton Ludwig Sombart, il étudie aux universités de Pise, Berlin et Rome, à la fois le droit et l'économie. En 1888, il fut docteur de l'Université de Berlin sous la direction de Gustav von Schmoller, le plus éminent économiste allemand de l'époque.

Comme économiste et plus encore en tant que militant « social », Sombart était alors considéré comme d'extrême gauche, et de ce fait, il lui fut seulement offert - après des travaux pratiques comme directeur juridique de

la Chambre

de commerce de Brème - un poste de professeur assistant de la lointaine Université de Breslau. Quoique les facultés d'universités prestigieuses telles qu'Heidelberg et Fribourg le réclamassent, les gouvernements respectifs s'y opposèrent. Sombart, en ce temps là, était un « marxien » éminent - pas un marxiste, mais quelqu'un qui utilisait et interprétait Karl Marx - au point que Friedrich Engels décréta qu'il était le seul professeur allemand qui comprenait Le Capital.

En 1902, son œuvre majeure, Le Capitalisme Moderne (Der moderne Kapitalismus), parut en six volumes. Avec cet ouvrage, il créa le mot « capitalisme » (que Marx n'avait en fait pas utilisé!). C'est une histoire systématique de l'économie et du développement économique à travers les âges et un véritable travail de l'école historique. Quoiqu'ultérieurement dévalué par les économistes néo-classiques, et très critiqué sur des points particuliers, il s'agit aujourd'hui encore d'un classique aux ramifications nombreuses, par exemple l'école des Annales (Fernand Braudel). Le livre a été traduit en de nombreuses langues, mais pas en anglais, car l'Université de Princeton qui en détient les droits ne l'a pas publié.

En 1906, Sombart accepta un poste de professeur à l'école de commerce de Berlin, une institution moins prestigieuse que Breslau mais plus proche de l'action politique. Dans ce cadre, il élabora ses travaux, dans la suite de son Capitalisme Moderne, à propos du luxe, de la mode, et de la guerre comme paradigmes économiques. Il faut souligner en particulier que les deux deniers restent les travaux de référence sur ces sujets jusqu'à ce jour. En 1906 parut son Pourquoi n'y a-t-il pas de Socialisme aux États-Unis ?, qui, bien qu'ayant été mis en cause naturellement depuis lors, reste un travail classique sur l'exceptionalisme américain.

Sa carrière de sociologue [modifier]

En 1917, Sombart devint professeur à l'Université de Berlin, qui était alors l'université la plus prestigieuse en Europe si ce n'est dans le monde[réf. nécessaire]. Il conserva sa chaire jusqu'en 1931, mais continua à enseigner jusqu'en 1940. Pendant cette période, il fut l'un des plus influents sociologues, beaucoup plus prestigieux que son ami Max Weber, qui plus tard l'éclipsa au point qu'au XXIe siècle Sombart est virtuellement oublié dans ce domaine.

L'insistence de Sombart à placer la sociologie comme partie intrinsèque des humanités (Geisteswissenschaften), comme une nécessité parce qu'elle « joue » avec les hommes et donc requiert une compréhension (Verstehen) empathique interne, plutôt qu'une compréhension (Begreifen) externe, objective (ces deux mots allemands se traduisent par un seul en anglais understanding ou en français « compréhension »), devint très impopulaire pendant la vie même de Sombart. Cette réaction venait de la contradiction de cette théorie avec la « scientifisation » des sciences sociales (familièrement citée comme la « jalousie de la physique »), dans la tradition d'Auguste Comte, d'Émile Durkheim et de Max Weber (qui partageait largement les vues de Sombart dans ce domaine), et qui devenait à la mode pendant ces années et l'est plus ou moins resté jusqu'à maintenant.

Cependant, en raison du nombre d'éléments en commun entre les approches de Sombart et l'herméneutique de Hans-Georg Gadamer, qui est elle aussi une approche de la compréhension du monde fondée sur le Verstehen, il est reconsidéré dans certains cercles sociologiques ou même philosophiques qui sont en sympathie avec cette vision du monde et critique de l'approche « scientifique ». Les principaux essais sociologiques de Sombart sont rassemblés dans son recueil posthume de 1956 Noo-Soziologie.

La fin de sa carrière et le national-socialisme [modifier]

Durant

la République de Weimar, Sombart s'orienta politiquement de plus en plus à droite ; ses relations avec les Nazis sont encore débattues aujourd'hui. Son livre d'anthropologie de 1938, Vom Menschen, est clairement anti-nazi, et fut réellement empêché de publication et de distribution par les Nazis. Son ouvrage précédent, Die Juden und das Wirtschaftsleben (1911), est un pendant de l'étude de Max Weber sur les relations entre le protestantisme (et particulièrement le calvinisme) et le capitalisme, sauf que Sombart plaçait les juifs au cœur de son développement. Ce livre fut classé comme philosémite lorsqu'il fut publié, mais plusieurs chercheurs juifs contemporains le décrivent comme antisémite, au moins par ses conséquences. Dans son attitude envers les Nazis, il est souvent assimilé à Martin Heidegger et à son ami et collègue Carl Schmitt, mais il semble qu'alors que les deux derniers furent des penseurs proches de l'idéologie du IIIe Reich dans leur domaine, Sombart fut toujours ambivalent. Sombart eut, et même plus que dans la proportion habituelle, des étudiants juifs. Mais la plupart d'entre eux, après la guerre, jugèrent de façon modérément positive son comportement. On peut dire qu'il ne fut ni un héros, ni un résistant.

L'œuvre de Sombart aujourd'hui :

La postérité de l'œuvre de Sombart est difficile à évaluer, parce que ses accointances alléguées avec les Nazis ont rendu une analyse objective complexe (alors que ses positions socialistes initiales l'ont pénalisé dans les cercles plus bourgeois), particulièrement en Allemagne.

Comme il a été établi, en histoire de l'économie, son Capitalisme Moderne est considéré comme un moment important et une source d'inspiration, bien que beaucoup de détails en aient été remis en cause. Des éléments majeurs de son œuvre économique concerne la découverte - récemment encore revalidée - de l'émergence de la comptabilité en partie double comme un précondition essentielle du capitalisme ou les études interdisciplinaires de la ville dans le sens des études urbaines. Il a aussi forgé le terme et le concept de la destruction créatrice qui est un élément majeur de la théorie de l'innovation de Joseph Schumpeter (Schumpeter emprunta énormément à Sombart, sans toujours indiquer sa dette). Sombart est aujourd'hui une référence pour le courant des historiens économiques néo schumpétériens, critiques de l'économie néoclassique, dont Erik Reinert est un des principaux représentants.

En sociologie, la majorité des commentateurs le tiennent pour une figure mineure et sa théorie sociologique comme une bizarerie, ce qui est clairement contredit par le Journal of Classical Sociology ; aujourd'hui ce sont plutôt les sociologues philosophes, historiens et culturalistes qui, avec les économistes hétérodoxes, utilisent son travail. Sombart a toujours été très populaire au Japon ; une des raisons de sa faible réception aux États-Unis est que l'essentiel de son travail fut pendant une longue période non disponible en anglais.

Bibliographie

  • Sombart, Werner (1906): Das Proletariat. Bilder      und Studien. Die Gesellschaft, vol. 1.

    Berlin

    : Rütten & Loening.
  • Sombart, Werner (1906): Warum gibt es in den      Vereinigten Staaten keinen Sozialismus? Tübingen: Mohr. Several English      translations, incl. (1976): Why is there No Socialism in the

    United States

    .     
    New York: Sharpe.
  • Sombart, Werner (1911): Die Juden und das      Wirtschaftsleben.

    Leipzig

    :      Duncker & Humblot. Several English translations, incl.
    (1951): The Jews and Modern Capitalism. Glencoe,      IL: Free Press.
  • Sombart,      Werner: Der moderne Kapitalismus. Historisch-systematische Darstellung des      gesamteuropäischen Wirtschaftslebens von seinen Anfängen bis zur      Gegenwart. Final edn. 1916, repr. 1969, paperback edn. (3 vols. in 6): 1987

    Munich

    : dtv. (Also      in Spanish; no English translation yet.)
  • Sombart, Werner (1921): Luxus und Kapitalismus.      München: Duncker & Humblot, 1922. English translation: Luxury and      capitalism.

    Ann Arbor

    :

    University

    of

    Michigan

         Press.
  • Sombart, Werner (1934): Deutscher Sozialismus.      Charlottenburg: Buchholz & Weisswange. English translation (1937,      1969): A New Social Philosophy. New York:      Greenwood.
  • Sombart,      Werner (1938): Vom Menschen. Versuch einer geisteswissenschaftlichen      Anthropologie. Berlin: Duncker & Humblot.
  • Sombart, Werner (1956): Noo-Soziologie.

    Berlin

    : Duncker      & Humblot.
  • Sombart, Werner (2001): Economic Life in the      Modern Age. Nico Stehr and Reiner Grundmann, eds.

    New Brunswick

    : Transaction. (New      English translations of key articles and chapters by Sombart, including      (1906) in full and the segment defining Capitalism from (1916))
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Commentaires
M
La fievre du dimanche<br /> Hedo métal
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